5 septembre : Triath'Long international Côte de Beauté

Le voyage commence le 4 septembre puisqu'il faut bien charger les vélos, le matériel, une partie des athlètes et une partie de leurs accompagnants (le reste suivra plus tard dans la soirée) et s'en aller guillerettement sur les routes de France jusqu'à Royan.

Prise en main de l'hôtel, de la plage, du soleil, de la mer bleue, mais surtout des dossards puisqu'il y a la possibilité de les retirer tranquillement la veille. Organisation parfaite puisque nous entrons dans une salle vidée de tout le petit peuple (visiblement on avait prévenu les organisateurs de l'arrivée du TCC36) et c'est donc sans être obligé de doubler dans les files d'attente que nous prenons possessions des sésames. Laurent n'étant toujours pas arrivé, nous décidons solidairement de ne pas l'attendre (il réussira tout de même à arriver à temps, mais de peu et ne sera pas obligé de revenir le lendemain à 6h30).

Rassurés d'être en règle nous faisons un point bouées, que nous devons toujours garder à droite, sur le plan d'eau (de mer) et nous les comptons religieusement, afin de savoir où nous en sommes lors de la partie natation.

Comme nous sommes tous très motivés par un footing ou un peu de vélo de mise en jambes, nous partons manger sur la plage, les pieds dans le sable, le nez au vent et le dos contre la pierre chaude de la jetée que le soleil estival (désolé, nous étions au bord de la mer et pas vous) avait léché de ses rayons ardents toute la journée.

Une fois rassasiés, un suppo et au lit.

Après une nuit plus ou moins agitée suivant les chambres et les lits, rendez-vous au parc à vélo pour une entrée triomphale avec nos caisses pliantes fournies par l'organisation pleines de notre bardas en équilibres sur nos guidons. Laurent qui avait décidé de se venger est déjà installé et ne nous a pas attendu : il est reparti..

Nous nous retrouvons sur la plage, en attente du départ, et chacun, comme a son habitude donne ses impressions d'avant course. Mer d'huile, pas de vent, pas de nuages, bref des conditions idéales pour boucler la course en 1h30 grand maximum (paraît-il).

Yann est équipé de sa trifonction assez usée puisque d'origine. Jenny a, elle, la trifonction de Laure... non d'Antonin... non de Patricia... non la sienne... Nicolas, ayant testé la veille et le matin même le fameux cake du sportif, et angoissant à l'idée de faire une contre performance aux couleurs du club est affublé d'une trifonction de marque Prisunic totalement basique, si bien qu'il était invisible au milieu de la foule (opération discrétion réussie) et qu'il était impossible de le repérer.



Quant à Laurent, il réserve son effet sous sont sweater. Une fois que tout le monde est réuni autour de lui, il fait tomber la veste. Il est joliment paré d'un charmant ensemble cycliste-brassière du plus belle effet et extrêmement pratique : tu vois mes pecs ? tu les vois plus. tu vois mes abdos ? tu les vois plus. tu vois mes pecs ET mes abdos ? tu les vois toujours ! Personne n'est au courant que le club fournissait ce genre de tenue, même si un certain Vincent Luneau promeut la brassière depuis des années. En tout état de cause nous avons tous compris pourquoi le half de Royan s'appelle "Côte de BEAUTÉ" !

L'heure d'enfiler les combinaisons a sonné et tout le monde est prêt (sauf Jenny, qui hésite entre la combinaison de Laure... non d'Antonin... non de Patricia... non la sienne...) et ce sont presque 600 athlètes qui sont prêt à en découdre avec les flots raplaplas.

Jenny a mis au point une stratégie : Laurent nage devant et ouvre la voie puisque en tant qu'ancien footballeur, c'est un bourrin, Yann et Nicolas (qui eux sont des mauviettes vraisemblablement) nageront à sa droite et à sa gauche et elle nagera au milieu. Stratégie payante puisque après 2,8 secondes dans l'eau tout le monde s'était perdu de vue.


C'est donc une épreuve différente que chacun vivra, mais le point commun à tous est l'oubli de compter les bouées (qui d'ailleurs disparaissaient régulièrement du paysage), et la forte impression qu'un courant fourbe nous entraîne au retour vers le port et et les ferries alors que nous voulons tous aller vers... Justement, vers quoi voulons-nous aller ? Aucun repère visible sur la plage pour se guider, et comme les élites sont loin devant (déjà plus à Royan probablement) chaque athlète moyen se fie à l'athlète moyen à ses cotés pour avancer à l'aveuglette. C'est donc avec plus de 1900 mètres dans les bras que nous touchons tous enfin terre (Laurent en premier mais c'est normal, rappelez-vous de la stratégie de Jenny, Laurent partait devant) et nous précipitions durant... 250 mètres vers le parc à vélo.


Les 2 boucles de 46 kms de vélo s'annoncent sous les meilleurs auspices (et les meilleurs hospices puisqu'une maison de retraite dans son intégralité nous attendait, fauteuils roulants bien calés sur les barrières de sécurité, dans la charmante bourgade de Barzan... le coup de canne avant le coup de bambou probablement !) puisque le vent léger vient de la mer, donc latéralement, et n'est pas du tout handicapant.




On nous a promis de jolies bosses... elles sont effectivement au rendez-vous, mais il fait beau, le public est très présent pour nous encourager, les bénévoles vigilants à la sécurité du parcours, alors on appuie fort et on pense à toutes ces heures d’entraînements qui doivent servir ici et maintenant. On se croise régulièrement les uns et les autres (Nicolas étant peu repérable dans sa trifonction d'invisibilité est obligé de se signaler à chaque passage et Laurent lui est entouré perpétuellement par une horde d'admirateurs en mode OVGV afin de s'enquérir du confort de la brassière en cotes... (Oui je sais vous vous demandez ce que veut dire OVGV : obstacle visuel à grande vitesse).


Au passage et régulièrement, les hurlements de soutien de Céline, Patricia, Coralie, Emma, Laure, Domique, Aline, Mila et Lisa qui font le plus grand bien à l'ego... mais également les encouragements des autochtones qui scandent nos prénoms (judicieusement imprimés sur nos dossards) à chaque virage donnent l'envie d'appuyer encore plus fort sur la pédale (voire sur les deux).

Après 1 bouche et demi les choses se gâtent pour nos athlètes (sauf pour les élites qui ont déjà posés le vélo et qui ne subiront pas les assauts de Zéphyr) En effet, en plus des cotes qui sont beaucoup plus pentues qu'au premier tour selon une loi de la physique qui nous échappe, de très jolis nuages blancs se forment dans le ciel d'azur amenant avec eux une ombre bien venue et un vent de face nettement moins bien accueilli qui fait redescendre la moyenne générale presque aussi bas que le moral. Ajoutées à ça des crampes, c'est presque à l'arrêt que Nicolas maudit le cake du triathlète.


Dans l'ordre d'arrivée au parc à vélo Laurent, Nicolas et ses crampes, Jenny qui se payent le luxe de doubler Yann 50 mètres avant l'arrivée et Yann qui suit Jenny aveuglément vu qu'il n'a toujours pas repéré l'entrée du dit parc à vélo.

Le départ en course à pied se fait sur les chapeaux de roue pour Laurent et Yann (mais l'un tiendra le rythme durant 21 kms... l'autre durant 21 mètres) et de manière plus réfléchie pour Nicolas et ses crampes et pour Jenny et son verre de Coca.


Courir sur le front de mer de Royan au milieu des estivants endimanchés et des bénévoles très impliqués est une sensation grisantes. En revanche, après 2 passages dans le sable moins grisants, la première difficulté met tout le monde au pas : un raidillon de la mort (si si certains y ont laissé la vie).

Malheureusement ce n'est que le début d'une longue succession de cotes et de faux plats. Rappelons-nous que la mer est forcément plate, mais que la côte ne connait pas ces obligations...

Bien entendu le vent se met de la partie et si on ne se rend pas compte qu'on l'a dans le doc, on sent vraiment qu'on l'a de face ce con !

Entendu au passage 2 mamies qui discutaient sur un banc :

"- Ils courent pas bien vite
- Mais pauvre idiote ils viennent de faire 90 kms en vélo
- Ah ! Mais quelle idée"

L'information importante étant que l'une d'entre elle s'est renseignée sur la nature de l'épreuve.

21 kms c'est long quand on avance de moins en moins vite... On croise parfois Laurent, la brassière remontée au dessus des abdos huilés par la sueur de l'effort, ou Nicolas qui annonce des ravitos avec trop d'approximation (juste là = dans 2 kilomètres) et Jenny qui pour une fois n'est pas trop rouge et semble gérer sa course à pied de main de maître(sse).
Souvent accompagnés par Céline, Aline et Patricia qui courent dans tous les sens (et ont fait presque 20 kilomètres en fin de journée) et Vickie qui a failli y laisser la vie (Céline, ta chienne est un bichon à petite pattes, pas un lévrier) et qui mitraillent à tout va, et acclamés par Emma, Milan et Laure (même si certains ne les ont jamais vu), cette course est en train de se transformer en entreprise de club !

Enfin, après 2 derniers kilomètres - rallongés spécialement pour nous tellement ils sont longs - l'arrivée se fait sous des encouragements venant de toute part, une foule en délire acclame tous les arrivants avec le même enthousiasme et Olivier Bachet met le TCC36 à l'honneur !

Le séjour se termine au restaurant le Tiki, soirée mémorable puisque les abdos et les pecs de Laurent ayant fait le tour de la région, Isabelle Ferrer, vainqueure de la catégorie vétéran
lui a carrément demandé s'il allait à la soirée des triathlètes... y-a-t-il été ? Demandez le lui !



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